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nepasdormir
7 avril 2018

TUEZ LES !

Tuez les enfants qui jouent au ballon devant la maison abandonnée depuis belle lurette par des propriétaires véreux de maladies bizarres pour les inconnus de passage dans la rue de nos souvenirs à quatre pattes devant des images obsolètes qui montraient un autre monde tellement lointain que les jours passés pour le parcourir dans tous les sens d'une montre déréglée par les mouvements incessants des mariages n'avaient pas de fin pour les lutteurs de mots en croix sur des chaises dépareillées mais tellement confortable pour partir ailleurs là ou personne n'attend quiconque a un visage familier imprimé sur des magazines jaunis par les pluies qui traversent les os des défunts et les délitent de leur chairs putrides pour les rendre propres et présentables à celui qui viendrait réclamer les restes des fins d’inventaire de tous ce qu’il convient de dire à la famille après le choc de la disparition de celui que tout le monde aimait disent-ils dans les discours sirupeux qu’ils ont déversé en bave dans les assiettes remplies de vers renversés sur le sol les affaires intimes du défunt pour un pillage en règle et des disputes et ruptures sans fin de journée triste à ce spectacle des oncles et des tantes tartes dans leur gueule pour le saccage de mes souvenirs d’enfant.

Tuez les parents qui dorment les uns dans les autres en se tenant par des mots d’amour copiés dans les revues du cœur bon marché au tripier du coin démolit par les promoteurs pour des villas de luxe remplies de gens qui lèvent le cul plus haut derrière mais par devant crèvent la dalle de béton installée dans leurs manières de vous saluer de loin en loin je ne retournerai pas à la maison depuis ma fuite pour asphyxie insupportable de tous les interdits pour ne pas leur ressembler et croire être moi une vierge sans histoire prête à tout ramasser du monde forcément plus beau là-bas qu’ici mais si vite apprendre les mots salaces pour exciter les mecs à suivre mon cul las de leur queue toujours à trainer entre leurs jambes au cou de mes rêves à deux sous pas très clairs lorsque le temps était au beau fixe avec départ précipité des chambres papiers peints délavés et lits défaits de leurs testicules pour rejoindre l’épouse et les enfants en pleurs de la méchante fille à papa honteux de l’entorse au mariage tu me jures fidélité et je ne recommencerais plus pour cette pouffiasse qui n’en vaut pas la peine de mettre en désordre une vie si bien réglée de crédits et de mensonges astiqués avec soin de pansements.

Tuez les voyeurs qui gémissent de plaisir aux spectacles des corps éclatés sur grand écran payé à crédit au centre commercial du bonheur sirupeux aux vigiles non-déclarés surveillant aux lacrymogènes les parades entre les caddies des roquets arrogants en treillis et tenue camouflage se jouant une guerre aseptisée dans la sécurité du giron familial avec le manche Nintendo de leur bite plus grande, plus forte que leur cervelle lessivée à la pub canine de la meute, de l’hallali et du sexe impossible à atteindre sans le beurre et l’argent du beurre lubrifiant leur cul pour avaler n’importe quoi et les écarter du vide à remplir soi-même sans mode d’emploi.

Tuez les males qui hurlent à tout propos des verbes incohérents pour s’ériger en milice de l’ordre des familles et montent la garde devant l’hymen de la fille polie, lustrée et soumise à l’autorité inceste-tueuse du père, du fils et du sain d’esprit avec certificat médical, dénudé de son uniforme pour mieux apprécier sa virilité sans faute entre mâles dominants de la meute aux aguets de l’imperceptible faille entre le mal et le bien dans laquelle bascule la minijupe, le rouge à lèvres et les seins de tous les désirs suspendus à la pointe des tétons tendus pour sortir du soutien-gorge serré par une armée de règles inscrites par la force des mots dans la chair à ne pas consommer ni nommer autrement.

Tuez les vieux qui pleurent sur leur vie de roman feuilleton effacée par erreur à la naissance dans le distributeur automatique d'une gare au nom de baptême assuré par la Loi mais balancé et torché à la va vite par l'urgence du gavage et la détermination du coup de pied pour être sur les rails d'une direction autre que celle promise par les rêves prédigérés échangés au service après-vente de la fatalité contre une ligne droite à découper selon les pointillés et sans remord des "si j'avais su", des amputations de la malchance pour ceux dont les étapes ont disparu dans les jours semblables aux faits divers anonymes de leurs journaux squattés par le déballage du malheur des autres écrasés par la répétition au cas vous n'auriez pas compris le bonheur de votre situation de privilégié protégé par l'écriture divine des horaires de chemin de fer.

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Commentaires
J
Cracher vers le ciel et croire que cela nous retombera pas sur la gueule ......
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M
Tuez l'être humain qui ose être tel... Si Dieu existe, c'est vraiment qu'une ordure, et si il n'existe pas, sur qui donc cracher sur ce que nous sommes ?
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