Se fendre, se prendre, se tendre, se pendre, ce n'est jamais que son corps que l'on étire pour se conformer à la ligne droite.

Faut-il obsessionnellement se laver les mains ou s'en laver les mains et s'abandonner aux mains du destin ? Si la croyance, maladie mentale héréditaire, supprime le vertige face au chaos, il nous faut exiger qu’elle soit l’unique porte de salut pour sauver sa peau. Demandons de suite que l’armée se déploie autour des lieux saints, il suffit d’un seul et unique mécréant pour jeter le doute et diriger les foules dans les champs minés de la suspicion. Ne nous laissons pas égarer, de l’œuf à la poule, des générations de culs bénis nous ont tracé les chemins vers des zones de sauvetage consacrées sur lesquelles ils se sont empressés de bâtir des étrons savamment architecturés. Soyons r/assurés de trouver dans ces culs-de-sac toutes les solutions hydro-alcooliques à nos angoisses. Tant qu’à être dans un confinement salvateur, autant l’être de manière exotique et hystérique.

Lorsque les vapeurs se dissiperont, dissimulées dans l’épaisseur des courbes statistiques peut-être découvrirons-nous enfin ce qu’est la gravité des situations ordinaires qui loin des yeux n’encombrent pas notre confort. Peut-être comprendrons-nous que ces rectangles de papier que nous enfournons périodiquement dans le cul d'une urne permettent que tout change pour que rien ne change. Ainsi survie et se perpétue l'oligarchie des parasites.

La transsubstantiation des sardines en corps du désir

(Hommage à Fr. Goya - L'enterrement de la sardine - 1812)

Ceux qui boivent à la source de la vie éternelle ne connaîtront jamais le jour du jugement dernier. Fossilisés dans leur jeunesse de marbre, leurs langues se dessécheront et leurs paroles déverseront des pluies de cailloux qui rouleront sans fin.

La mer monte pour s’accoupler avec le ciel.

Les crucifiés attendent l’asphyxie qui les mènera à l’extase.

Ainsi proclament les hommes qui ont recueilli la parole Divine : « Vois ce que je crois »

Le mécréant qui exige de voir pour croire, que ses yeux soient crevés et sa langue clouée. S’il persiste dans son aveuglement à reconnaître l’évidence, alors qu’il n’ait aucune descendance.

Si toi spectateur, tu fixes cette image pour en extraire le jus empoisonné, chasse immédiatement de ta pensée les doutes qui t’assaillent, efface le souvenir même de ce texte. Éloigne-toi au plus vite. Les zélateurs rodent armés de leurs aiguilles.

Invraisemblable déambulation de la relique de Sainte Madeleine

accompagnée par des angelots.

Dans le parc du château de la Baronne de R.,

les statues plongées dans leurs rêves lubriques

attendent les visiteurs.

On érige des monuments hérissés de statues la bouche ouverte par l’ignorance de leur condition et les organes reproducteurs voilés par peur d’être dérobés. Nymphes et chérubins privés du plus élémentaire plaisir de la reproduction du même se vengent. Fientes et urines sont exclues des parcs ou se promènent les gourmets de l’occlusion intestinale. L’arrière et l’avant ont des limites saturées par des rêves concupiscents qui nécessitent l’intervention « manu militari » de la censure.

Ce fardeau flanqué dans le dos

diktat à toute épreuve des terrains sapés

Boussole obsédée de la même faim,

la réponse folle à toutes les colles

marabout bout de crucifix vibrant

planté dans nos crânes erectus.

Un boulet sans fin pour nourrir

nos peurs des trous noirs et divers

plantés par le jardinier lubrique

dans le jardin d’Eden du délire

saint d’esprit et de corps constitués

par le ramassis des cul-bénits.

Et ce type qui nous regarde de haut

en se marrant d’asphyxie

pour éructer ses mots croisés.

Pourquoi cette ressemblance ?

Se pourrait-il que cela soit un miroir ?

On avance …

On avance ….