Témoignages - 7
Les souvenirs,
il faudrait que
j'essaye de les garder…..Comme si c'était une maladie !
Jour après jour, j'ai essayé ….
Les souvenirs,
il faudrait que
j'essaye de les garder…..Comme si c'était une maladie !
Jour après jour, j'ai essayé ….
La politique a été provisoirement jugulée mais, au carrefour
des conditions, il est nécessaire de saluer les anonymes.
Il y a des lignes qui traversent les esprits et les rendent
inconciliables à l'égalité des destins mais les mesures
de protestations amènent inévitablement une réforme du système télépathique.
Dans certains endroits, il faut déplorer les cris de haine qui
n'aboutissent qu'à l'inverse du droit mais le caractère indélébile
des juges à l'indifférence, nous garanti l'obscénité des discours.
Comme si j'avais
peur, comme si j'avais
besoin d'être réconfortée,
comme si mettre au monde était ma fatalité ! Comme si je savais !
Parfois je dis "Je devrais
prendre des décisions",
mais après je ne
dors plus.
Me cloitrer dans le
silence, me protéger,
essayer de refuser
tous les mots. J'aurais dû ….
Cher mort, repose en paix
Pelletée de papiers noirs sur ta tombe
tombée en ruines et en lambeaux.
Beaucoup de monde à la surface
face au "ce n'est qu'un au revoir".
Voir le dégout éjaculé sur l'ennui
nuit de Chine nuit terrifiante.
Fientes de vieillards illuminés
Minés par le souvenir du dernier mot.
Mot mortel pour qui ?
Qui reprendra du métal tranchant
chantera tout le jour.
Jour des morts et des journaux.
N'oblitérez pas vos déclarations
rationnez vos mouvements.
Mensonges facturés et succès garanti.
Tisane pour noyer le gout du sang
sensuellement absent depuis longtemps.
Tant qu'il y a de la vie, il y a de la maladie.
Dîte le simplement avec une injection de politesse salée.
Salez vos cris près de votre bouche mordue
durant l'orage épais.
Paix à votre souvenir agonisant au bout d'une corde noire.
Noire la langue du pendu qui n'aime pas son prochain.
Prochains pansements, prochaines blessures nerveuses et incurables.
Incurable l'ombre cocufiée par le pouvoir du Nom.
Non! Je n'espère plus la fidélité du bonheur inutile.
Inutile les rêves sans objet cloitrés derrière les yeux
yeux gonflés pour une maternité superflue et mouillée.
Mouillés les souterrains des rires pharmaceutiques.
Tics naufragés sur ta face tombale funèbrement éclatée.
Eclaté ton souffle contre le mur sans mémoire.
Mémoire meurtrière qui a dissout les désirs en fleurs de musée
musée de plomb silencieux pour étouffer les murmures partagés.
Partagés les douleurs, les pleurs, les souvenirs.
Venir là, autour de l'absent, anonyme dans la procession qui attend.
Tendu le chant nostalgique de ceux qui espèrent leur tour.
Tournée générale.
Râles, borborygmes et blagues salaces :
ce n'est qu'un au revoir ...
Tu as disparu à mes yeux, car je suis redevenue
ce que j'ai toujours été : AVEUGLE
Je te vois et te
revois : Des images sans
liens, sans lieux, sans fins,
.... Quand cessera ma
confusion ?
Je me tais et tu
insistes. Il n'y a rien, rien à comprendre.
Dois-je te mentir et
te dire "Au début, il y
avait l'amour" ?
Je te porte comme
une plaie dans laquelle tu
fouilles pour te nourrir
Maintenant, quand je vis tu es-là.
Si je m'absente, tu es-là
et si je dors, tu es dans mes
rêves.
Seras-tu-là quand je mourrais ?
Assise des nuits a
percer ton cœur, à démêler
ton flot de paroles.
Mais que dis-tu ?
Tes premiers mots
ont été "J’ai toute la
vie devant moi"
Mais de quelle vie
parles-tu ?
Cette nuit l'heure de la divine vérité a sonné.
Sous le crépuscule doré des âmes brisées, l'édredon glacé de l'hiver
étend son voile immaculé.
L'albatros en hypothermie dort et tombe dans l'oubli.
Des cafards en forme de lune songent au Minautore en tissant le Temps.
Le sommeil parait insouciant dans le bateau qui plane sur les soupirs.
A présent, ce vide désabusé qui unit ces moments n'a rien où se déchirer.
Seul reste le chuchotement des rêves dans le silence qui se noie
Maintenant j'attends
........
J'attends que tu marches, que tu parles, que tu m'injuries,
que tu pleures, que tu te détaches.
Je t'ai donné la vie pour prolonger la mienne, mais peut être
quelque chose était déjà mort en moi.
Alors, je ne sais plus ce que je t'ai donné.
C'est toi qui a hurlé quand tu es sorti de mon sexe ...
Moi, je suis restée silencieuse, plus rien ne pouvait revenir en arrière
et recommencer.
Il
tape dans mon ventre ce
n'est rien ! Rien
que la vie qui sort dans
ma souffrance.
Se fendre, se prendre, se tendre, se pendre, ce n'est jamais que son corps que l'on tire.
Autopsier, ouvrir, éplucher les images ce n'est jamais que ramener à la surface un semblant de miroir.
Les conversations ne sont que des suites de gémissements dans lesquelles se frôlent l'attachement maniaque aux définitions et les affirmations outrancières des martyrs.
Du ventre de la mère au ventre de la terre. Ces deux certitudes sont les bornes de notre existence. Lorsque l'on sait nos limites, le sang cesse de circuler et le corps abdique de ses droits car le cœur est toujours plein d'espoir avant, mais le ventre est rempli de brouillard après. Qui peut comprendre que d'élémentaires certitudes mastiquées par la salive et la langue dans une quête désespérée de sens puisse s'éjaculer dans une activité désordonnée d'images et de mots ?
Le jour ou j'ai su, j'ai hurlé "pas pour l'instant, revenez plus tard". Puis on enterre au fond de soi le deuil de l'espoir et du désespoir, car ces deux mots ont un va et vient épuisant qui nous font maudire tous les utérus.
Cela me rappelle qu'enfant on me demandait d'être détaché d'une gangue contraire à la fatalité. J'étais autorisé à penser l'histoire (passé et futur) par des déterminismes responsables, capable de fonder des régions, des milieux, des géométries sans concessions. Je ne cesse de regretter cet état d'anesthésie.
Adoptez moi et dressez moi
Non, il ne s'agit pas de m'apprendre quelques tours, il y a un ordre des choses à respecter. Je n'ai pas le pied marin et il n'y a pas de quoi s'en vanter. Je suis une poupée pleine de défauts et qui aimerait ne pas poser de problèmes au genre humain.
Je suis prête à renoncer à moi-même.
Vous m'apprendrez à vous mordre, vous lécher, vous sucer, simuler l'orgasme, dire "je t'aime" en hurlant, tomber en catalepsie, ramper le cul cambré, .... mais surtout vous m'enseignerez la rhétorique pour fermer les clapets de ceux qui vous traiteront de pervers ou de malade.
Malade, vous l'êtes. Malgré les lobotomies morales et les traitements législatifs vos délires ont continué et mettent en péril les fondements de la psychiatrie. Si vous m'adoptez, je vous aiderais. Mes jouets chirurgicaux pourront fouiller votre cerveau et mes orifices se dilater pour vous cacher dans mon ventre. Je vous ferais renaitre et vous deviendrez comme moi, une adorable poupée à adopter.
j'ai compris qu'entre l'imagination et la réalité de la chair, il y avait un abime.
Un texte au nom évocateur : le Service de Contrôle, a pris hier le pouvoir sur ce blog.
J'étais sur le chemin du rêve où j'avais assisté aux funérailles de la réalité lorsque j'ai appris la nouvelle. Ce sont en effet des phrases usées et isolées par mon pouvoir autoritaire qui, vers 1h du matin, ont pris le contrôle de cette page. Des mots grossiers et stéréotypés ont été entendus ainsi que des déchirures d'images et des raclements de clavier. Pour l'instant, tout semble calme, mais on ignore si le putsch a fait des victimes. La junte a diffusé ce matin un communiqué via l'agence Post-scriptum
"Le Service de Contrôle a unanimement décidé de mettre fin aux pratiques totalitaires du régime déchu [moi même] dont les mots et les images ont tant souffert ces dernières années" Manifestement, il y avait des choses qui ne fonctionnaient plus, mais dans ces moments là chacun doit reprendre confiance en sa lucidité. Ma réponse fut cinglante mais laconique
"Quand commence le fait ? lorsqu'il est à l'état de fantasme, de projet ou de réalisation ?" Comprendre qui voudra.
Ce soir, je ne pense à rien.
Je me laisse flotter dans le vide avec des images télé en mouvements de creux. Le creux exact de mon propre vide, de ma résistance à penser. Je suis dans la sensation du rien, c'est ni agréable, ni douloureux, seulement une vague culpabilité à prendre des décisions primaires : se lever, se coucher, éteindre la lumière, ... Pourquoi ? puisque je ne dormirais pas ! je ne veux pas rêver.
Se coucher ou ne pas se coucher et attendre de tomber ?
Tout est bien qui fini mal ... je tombe. Mais c'est une question de gout, la gravité est une attraction inévitable au quelle on ne peut résister.
Certains nous appellent les "inconscients", mais qui se souvient des jeux populaires de la génération formatée ? C'est nous qui sommes censés, aux yeux myopes de l'histoire, avoir eu le dernier mot. Cette naïveté nous touche beaucoup, mais il n'y a rien d'exceptionnel à utiliser l'espoir messianique pour emmener les moutons vers des situations intolérables.